Passer au contenu principal

Une lettre à ma mère








Ce qu'il me faut maman, c'est un café. Une bonne tasse de café comme celle qui m'attend chaudement chaque dimanche matin, sous le ciel de lambi 3. Ce n'est pas quelque chose que je peux expliquer, mais l'homme que je suis devenu a besoin d'un généreux café prêt à lui offrir du temps. Du temps emballé dans un papier cadeau qui lui garantit une réflexion capable de pénétrer dans les allées des mots et des pensées. Ainsi, ce vrai café que tu aimes faire couler pour abreuver l'âme d'un fils ; je le sens toujours dans les phrases que j'aime maman.


   Contrairement à Jean D'Amérique, le meilleur poète de sa génération, je n'aurai pas tout mon temps pour vieillir. J'essaie en ce moment de servir de cadre au poème pour croiser le regard des amours inévitables. Et sur mon coeur, je forme une stéréo au nom de l'espoir pour enfin moduler ma voix interne dans le mouvement des émotions. Je te lis le poème comme suit : 《 Libre aux arbres de danser au printemps de la lumière. Libre à la mémoire de courir aux beaux souvenirs. La joie est transversale. J'amortis un je t'aime sur le côté gauche de ta poitrine 》.


   Maman, je n'arrête pas de faire tourner les savoirs, de chercher l'originalité parfaite, de mesurer le temps perdu à sommeiller sur mon intelligence. Crois-moi sur parole, je me juge sévèrement quand il m'arrive de profiter de la vie sans écrire un petit mot de réconfort aux marges de ta souffrance.


   Depuis quelques années, j'ai signé sur le torse de l'écriture une belle figure. J'ai ici, la possibilité de faire remonter à la surface de cette ville, mon existence qui ne promet aucun respect à la misère qui dans son aise, se plaît à nous faire le doigt d'honneur. Quel profit je peux tirer de savoir écrire ce que je veux dire ? L'acte en soi m'invite à poser de meilleures questions sans pour autant laisser échapper un peu de bonheur dans les réponses qui fleurissent sur le bout de mes doigts.


   Tu sais, j'approche à grands pas de la trentaine et de concert avec moi-même, je cherche à oublier mon âge pour ne pas à recommencer toutes les prières que j'adresse à la beauté en ton nom. Je sens le besoin de te présenter à Dieu en ces mots : 《 tu sais bien bon Dieu, elle est née à pétion-ville, le 15 mars 1977. Fille d'Oreste Metellus et de Raymonde Casimir, on lui a donné le nom de Metellus Odeline. Elle est une femme sachant souffrir et elle a un grand cœur. Je l'appelle maman et c'est pour elle que je demande une prolongation de vie dans ce pays chaotique 》.


   Je m'adresse à toi maintenant pour te dire que tu es une maman formidable. Je t'aime énormément.


John Guyve François


Commentaires

Anonyme a dit…
Magnifique !
Anonyme a dit…
💯💥💥
Anonyme a dit…
Très bon texte mon ami
Anonyme a dit…
Félicitation freo kenbe la broh
Anonyme a dit…
Love you frero❤️
Anonyme a dit…
🔥🔥🔥
Anonyme a dit…
💯

Messages les plus consultés de ce blogue

Eddy Est Immortel

Du matin au soir La joie jouait dans ta cour Le bonheur, Pour le respect de la parole donnée  Se reposait dans tes éclats de rire En toute quiétude On refait ton chemin Avec nos bras Amas d'amour On reconstruit le rêve  Du demain des enfants Sans trembler devant le présent Avec la mesure de ton charme On appréhende la première goutte Des pluies abondantes Car C'est au mauvais temps Qu'il faudra semer Les bonnes graines d'humanité Ainsi va la vie Qui t'a reconnu "Immortel"   Guyveco

Sans Culotte

Tu es sans culotte ! Tu as toujours été considérée comme une Femme, une Femme fébrile qui se laisse tripoter par tous, il suffit d'un je t'aime à la con pour que tu laisses tomber ton fromage. On te promet toujours de belles choses, de beaux vêtements, des bijoux et tous les accessoires de beauté pour enfin que ton corps connaisse du vrai tissu qui l’embrasse, du bon parfum qui lui est aspergé et un bon bain qui le reverdisse de fraicheur. Mais ce que l'on fait toujours, c'est qu'on t'amène dans un magasin de vêtements pour femme et on te loue tout ce que tu veux, et toi tu penses qu'on te les a tous achetés, mais après quelques jours tu seras encore dénudée quand on viendra les réclamer.  Tu possèdes un grand appareil à deux tranches qui ne se trouve pas sous ta culotte depuis un certain temps. Il vogue en plein air, il erre dans les rues de Port-au-Prince, dans les quartiers populaires, les banlieues, les ghettos ainsi que les villes de provinces...