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J'écris que pour vous

Je m'excuse mais le métier d'écrire ce n'est pas chose facile pour un jeune qui doit s'égarer sur le sol d'Haïti. Comme dit l'autre, il faut se perdre pour se retrouver.


 Je dois garder l'esprit ouvert pour vous décrire les moindres détails qui passent sous mes yeux, je fais souvent attention à tout pour dénicher la vie, qu'elle soit belle ou pas. J'éprouve le plaisir d'une joie jamais connue à apporter la vie dans votre assiette de lecture. Je mets à votre service tous mes organes de sens pour vous aider à saisir le réel qui nous file entre les doigts, ce réel qui n'a pas de carte d'identité, ce réel invraisemblable qui nous importune, insaisissable comme le gombo.



    Il y a une semaine, je me suis acheté une de ces lunettes de fantaisies à verre transparente qui se vend à bon marché, et qui me fait ressembler à un intello puceau. Je regarde le monde avec des yeux cachés derrière deux bouts de vitre fragile, je me sens tout différent à l'exemple d'une personne intelligente. Tout cela pour vous dire que je fleure ce monde visqueux par l'intermédiaire des mots. Ces mots qui s'évaporent dans le sphère de votre cerveau et prennent l'espace dont vous lui accorder, des mots propres qui s'accommodent à une réalité bien definie, une valeur connue et aussi des mots prenant tout simplement la forme des idées déjà agencées dans votre esprit. Il faut aussi savoir que mes mots sont frivoles, ils vous épousent autant que vous êtes, ils ne se font pas prier pour coucher dès la première occasion à l'instar des garçons faciles. Ils sont dotés de ce pouvoir si séducteur qu'on ne peut les repousser. Qui peut résister à tant de charme ?


    Je laisse ces germes fleurir dans votre tête. Qu'ils produisent des fleurs, des feuilles et des graines qui deviendront de bons fruits que d'autres pourront en manger. Ceci va créer tout un cycle de vie, une chaîne de production. Pour emprunter les mots de Kerven Cantave je dirai que j'aurai prouvé à tout le monde que j'avais raison de penser et d'écrire. J'aurai prouvé que dans cet art réside l'immortalité de l'âme en quête de devenir une pâte nouvelle sans poudre élévatrice et sans malice. Alors la littérature démontrera qu'elle est effectivement un acte de langage authentique.

Je vous aime mes chers lecteurs et chères lectrices, merci.

       
John Guyve François (Guyveco)
fjohnguyve@gmail.com 

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