Passer au contenu principal

L'imaginaire

                                            L’imaginaire

                                                       

 L’imagination a créé ce monde, elle est au cœur de l’univers, c'est la magie vivifiante de ce globe de terre qui tourne sur lui-même. On vit de l’imaginaire, elle nous nourrit de pluie d’étoiles et d’astéroïdes géantes. Moi, je ne me souviens plus quel jour ou quelle heure j'ai décidé de faire d'elle un lieu palpable, muni d'une variété de représentations du firmament, des eaux plus bas que la terre et de l’atmosphère humaine. L’imagination vient de partout, elle nous inonde en gagnant nos villes pour trouver ses différents messagers. Elle nous apprend à jongler avec le langage des humains, elle a déjà fait de beaucoup sa muse, et en ce moment on fait une partie de domino.

  L’imagination a inventé l'encre afin qu'elle coule en son honneur, elle apporte du bonheur. Elle peut t'envoûter, te soûler et t'enivrer pour provoquer son contrée avec toi. En effet, par la description, elle peut te porter à croire qu'un chat pourra te sauver en pleine mer et qu'un chien ne pourra pas, c'est la plus belle façon de mentir celle parfois de feindre le réel pour que l'espoir bourgeonne des tiges grimpantes attachées à l'arbre de vie en le contournant jusqu’au sommet de ses branches. On vit d’espérance, il faut l’imaginaire pour garder l’équilibre surtout quand le souhait et la réalité se bourdent à tour de rôle.

  L’imaginaire t’offre ce privilège de vivre même au-delà de la mort. Certes, tu connaîtras le pays sans chapeau parce qu'il l'aura enlevé de sa tête pour saluer ton passage qui pour lui est comme le vent soufflant sans s’arrêter mais par contre elle te fera signer ton nom avec un stylo imprégné d’immortalité et d’une encre indélébile parce qu’il est écrit « celui qui éguise sa parole et qui croit en lui sans le voir a cicatrisé la vie éternellement. »

  L’imaginaire nous a fait connaitre Dany Laferrière, Yanick Lahens, Lyonnel Trouillot, Ketly Mars, Syto Cavé, Margaret  Papillon. Ces personnes là ,ont toutes dépucelé l’imaginaire d'une façon ou d'une autre et pourtant je l'ai trouvé vierge avec son filet serré. Avec elle, tu sauras faire l'amour à un nègre sans te fatiguer dans un bain de lune sur la rue des pas perdus et tu diras tant pis pour la mort parce que je suis un étonnant voyageur et tout ça, pour dire que l’imaginaire est l’initiatrice. On se donne la route ensemble, j’espère que le parcours sera long et que par mes mots vous pourriez décoder le langage de l’imaginaire.

   L’imaginaire m’ouvrira les horizons comme il l'a fait pour Jean-Claude Fignolé.
                                                         

Commentaires

Messages les plus consultés de ce blogue

Eddy Est Immortel

Du matin au soir La joie jouait dans ta cour Le bonheur, Pour le respect de la parole donnée  Se reposait dans tes éclats de rire En toute quiétude On refait ton chemin Avec nos bras Amas d'amour On reconstruit le rêve  Du demain des enfants Sans trembler devant le présent Avec la mesure de ton charme On appréhende la première goutte Des pluies abondantes Car C'est au mauvais temps Qu'il faudra semer Les bonnes graines d'humanité Ainsi va la vie Qui t'a reconnu "Immortel"   Guyveco

Sans Culotte

Tu es sans culotte ! Tu as toujours été considérée comme une Femme, une Femme fébrile qui se laisse tripoter par tous, il suffit d'un je t'aime à la con pour que tu laisses tomber ton fromage. On te promet toujours de belles choses, de beaux vêtements, des bijoux et tous les accessoires de beauté pour enfin que ton corps connaisse du vrai tissu qui l’embrasse, du bon parfum qui lui est aspergé et un bon bain qui le reverdisse de fraicheur. Mais ce que l'on fait toujours, c'est qu'on t'amène dans un magasin de vêtements pour femme et on te loue tout ce que tu veux, et toi tu penses qu'on te les a tous achetés, mais après quelques jours tu seras encore dénudée quand on viendra les réclamer.  Tu possèdes un grand appareil à deux tranches qui ne se trouve pas sous ta culotte depuis un certain temps. Il vogue en plein air, il erre dans les rues de Port-au-Prince, dans les quartiers populaires, les banlieues, les ghettos ainsi que les villes de provinces...

Une lettre à ma mère

Ce qu'il me faut maman, c'est un café. Une bonne tasse de café comme celle qui m'attend chaudement chaque dimanche matin, sous le ciel de lambi 3. Ce n'est pas quelque chose que je peux expliquer, mais l'homme que je suis devenu a besoin d'un généreux café prêt à lui offrir du temps. Du temps emballé dans un papier cadeau qui lui garantit une réflexion capable de pénétrer dans les allées des mots et des pensées. Ainsi, ce vrai café que tu aimes faire couler pour abreuver l'âme d'un fils ; je le sens toujours dans les phrases que j'aime maman.    Contrairement à Jean D'Amérique, le meilleur poète de sa génération, je n'aurai pas tout mon temps pour vieillir. J'essaie en ce moment de servir de cadre au poème pour croiser le regard des amours inévitables. Et sur mon coeur, je forme une stéréo au nom de l'espoir pour enfin moduler ma voix interne dans le mouvement des émotions. Je te lis le poème comme suit : 《 Libre aux arbres de danser...