Je ne
peux allumer le feu
Pour
bouillir la marmite de riz
Achetée au crédit ce matin.
Mes tripes sont embrasées par la faim
J'ai les poches crevées
Quand la misère me serre la main.
On a le
soleil, la rivière et les terres
Mais pourtant je mords la poussière.
La famine c'est quand une gamine
Se fait
perforer l'hymen pour un plat chaud
Sous le conseil des nuits
Qui la voient dormir à la belle étoile.
Entends-tu
la voix de cette marchande qui vend à la criée?
En guise de nous conduire à la mort,
Elle
nous offre un visage prématurément ridé.
Je suis à la recherche d'un nouveau pâturage
Où je trouverai la paix abdominale.
J'en ai marre d'écouter mon ventre gronder des orages.
Les mots de la faim.
Guyveco
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