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Le féminisme vs le ministère de la condition féminine et du droit des femmes


Le féminisme vs le ministère de la condition féminine et du droit des femmes


Le féminisme est un mouvement humanitaire visant à promouvoir et à atteindre l'égalité politique, économique, culturelle, personnelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes. Le féminisme a donc pour objectif d'abolir, dans ces différents domaines, les inégalités homme-femme dont les femmes sont les principales victimes, et ainsi de promouvoir les droits des femmes dans la société civile et dans la vie privée.

Il a fallu du temps au mouvement des femmes pour s’épanouir. Il connaitra son plein essor dans les années 90 mais les femmes verront le fruit de leur travail le 8 novembre 1994 avec la création par décret du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF). Il sera officiellement défini le 11 août 1995, surtout en lien avec l’intensification des luttes qu’elles ont menées ici en Haïti et de la préparation de la 4ème conférence mondiale sur les femmes (Beijing septembre 1995).

On dirait que le MCFDF soit un troisième larron car, les avancés de ce ministère sont vraiment minimes et surtout du fait que son budget soit vraiment faible. Dans le budget 2018-2019, il bénéficie d’un pourcentage 0,12 %  dans 127 825 000 000 de gourdes. On a du mal à définir les vraies missions de celui-ci. Je suis allé regarder moi-même ses différentes fonctions :

1) La Défense et la Promotion des Droits des Femmes sont centrées sur des actions d’éducation en direction des populations dans le but de favoriser des comportements et des attitudes non sexistes. La révision de textes légaux et de règlements administratifs entrent également dans ce cadre.

2) La prise en compte de l’Analyse selon le genre, par son caractère transversal, accompagne les autres entités étatiques dans la mise en œuvre des outils d’analyse des rapports sociaux de sexes.

Et on ira plus loin, sur l’un des sites du ministère, j’ai lu ceci :

Imbu de la précarité de la situation des femmes dues à des facteurs tant économiques, sociaux mais aussi culturels, le MCFDF s’engage à poursuivre la politique du gouvernement de donner une réponse globale aux besoins et aux aspirations des populations et spécifiquement des femmes. Le Ministère se propose de présenter au gouvernement des avant-projets de lois relatifs aux préoccupations suivantes : le travail domestique, le plaçage, la paternité et la filiation. Ces avant-projets constituent le résultat d’une réflexion nationale visant à redresser les torts faits aux femmes.

On attend toujours ces projets qui pourront s’ériger contre les torts faits aux femmes. En 2018, la mairesse de Tabarre en la personne de Nice Simon a été battue par son mari. La victime avait décidé de briser le silence en avouant à la population les violences qu’elle a subies. Le dossier sera emmené au parquet mais les charges retenues contre son mari seront abandonnées et l’individu circule dans les rues de Port-au-Prince sans qu’il ait été à passer devant un juge. Que dit MCFDF à ce sujet? A-t-il usé de son droit en tant qu’institution de l’état d’aider la victime à obtenir justice en mettant la pression sur l’instance compétente, à savoir la justice. D’un autre côté, les organisations très présentes sur le terrain sont impuissantes malgré elles. Si Nice Simon, une élue du peuple n'a pas obtenu justice que dire des autres femmes qui sont livrées à elles-mêmes?

Je me demande quand est-ce que le ministère pourra jouer pleinement son rôle? Quand est-ce qu’il installera une politique publique qui visera à éliminer le sexisme, la violence faite aux femmes et tous les stéréotypes sexuels en vue d’instaurer une société debout sur un pied d’égalité où le droit des femmes sera respecté? Ce sont là, mes deux grandes questions.


                                                                                                                                   Guyveco

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