Je colmate des brèches au cœur de la beauté dans le seul but d'engager la poésie sur les chemins que j'emprunte jamais sans mon humanité. J'arrête de gratter la peau superficielle de l'avenir et de sentir l'odeur de la réalité pendant que je réconforte ma joie de vivre le moment présent.
Aujourd'hui, je me jette à l'eau sans me demander si je sais nager. De toute façon, l'eau avait déjà coulé sur les ponts. Sinon, la résignation possède le grand savoir de construire des hommes. De brasse en brasse, je m'enfonce dans le grand fleuve. C'est ainsi que ce corps submergé resplendissant de fraîcheur espère avoisiner ta jeunesse.
Effectivement, tu as 16 ans, je n'ai pas le droit de goûter à ton innocence. Pourtant, ma voix s'est cordée à mes sincères sentiments. Oh Dieu ! Avec quelle bretelle devrais-je soutenir la langue pour le dire avec style ? Car ce n'est pas le dire qui importe, c'est la façon de le dire. Contre toute attente, affirmer que l'amour n'a pas d'âge est une raison vieille comme le monde, c'est un trop faible argument. Par conséquent, force à l'amour vrai qui ne sait pas jouer à cache-cache.
Bien sûr, le secret d'aimer se tient dans les détails. En buvant un coup d'observation, à chaque fois, l'image que tu renvoies se convertit aux mots qui facilement m'invitent à regarder ta démarche au ralenti. Entre temps, je précise que tes yeux sont une machine à laver tous les soucis des hommes. Quel envoûtement ! Dans cette même veine, ta bouche est sur le banc des accusés pour l'envie qu'elle nous donne. J'introduis le nous parce que je ne crois pas être seul dans cette histoire.
Donc, je ne ressens aucune peur même si je connais ta colère. Et je lève mon verre aux rayons du soleil bondissant d'une vague à l'autre, et aussi à ce que je prétends être. Allez vous-en chère morale. J'ai à présent cette volonté d'écrire ce qui me semble naturel comme ce, je t'aime qui a bravé le danger de sortir de ma bouche.
Je t'aime mademoiselle.
John Guyve François
fjohnguyve@gmail.com
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