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Messages

Affichage des messages du mars, 2022

Pauvre mardi

  Je me suis réveillé aux environs de 5 heures du matin. J'avais du mal à quitter le lit et ceci, pour une raison simple ; je voulais ne rien faire. Perplexe, mon esprit a décidé de faire le vide, il m'était impossible de me souvenir des conseils de la nuit. Mon cerveau prétentieux ne m'offrait aucune perspective. Et mon inspiration à son tour, était allée s'asseoir au coin de la rue. C'est humiliant de constater la fuite des idées qui m'avaient souhaité bon soir la veille. Chaque jour suffit sa peine dirait l'autre. Sans être formellement invité, la voix de Bob C a occupé la maison. Les gens de chez moi aiment écouter la première édition de nouvelles de la radio caraïbes. Elle fait l'unanimité depuis pas mal d'années. Des minutes après, l'heure sonna pour que Mackenson Rémy prenne l'antenne. Comme à l'accoutumée, il explique de fil en aiguille comment Port-au-Prince et ses zones avoisinantes se sont réveillés. Hier, la constitution de 19...

Les mots essuyés sur le corps de Kinderline

  J'aime essuyer mes mots sur les murs de la focalisation externe quand il s'agit d'augmenter les enchères d'une image. À vrai dire, j'essaie toujours d'entrer dans la peau des personnages dans le seul but de pondre la description la plus fidèle qui soit. Mais face à cette photo possédant le même talent des tableaux de Picasso, mon "je" veux sortir le grand jeu, et tout compte fait, je voudrais liquider cette littérature saignante. Et je pense aussi à corder ma déveine et t'élever au rang de reines comme Dadju l'aurait fait s'il avait posé les yeux sur toi. D'entrée de jeu, j'embrasse la rhétorique avec le refrain de la chanson de Beethovas Obas pour dire "j'aime ta couleur café". Et ceci me ramène à ton odeur de femme que j'imagine qui s'ébat sous le pas de la porte. D'autant plus, j'aime tes cheveux naturels, entourés par la brise, que tu as pris le soin de coiffer en chignon. Maintenant, je converge ...

Journal du lundi

  Après avoir descendu la camionnette, je marchais sans empressement. Le vent frais du matin balayait mes habits, et les parties de mon corps qui sont à découvert. Dans mes écouteurs, la voix révolutionnaire de Kebert Bastien résonnait, pour noyer le peu de fierté qu'il me restait. En attendant, mes pensées lavèrent leurs robes pour accompagner ce sentiment de réussir là où les autres ont échoué qui m'abordait gentiment, en ce début de matinée. Pourquoi ?  J'ignorais ce qui se passait autour de moi, je regardais devant moi. J'ai donc vu l'enjouement de deux camarades qui se croisent sur la route de l'école après un week-end assez long. J'ai aussi vu un homme qui portait sur sa tête un grand sachet rempli de poches d'eau. Je suis arrivé à 7 heures passées de 6 minutes au boulot, et j'allais justement baigner dans la routine à savoir donner la carte de permission aux élèves, superviser les classes et lire les journaux que m'apportera Jean Jean. Que...

À l'entrée des sorties

  Bonjour. Comment vas-tu ? Que fais-tu en ce moment ? Tu portes quoi comme vêtement ? Tu as déjà mangé ? Moi, je suis immobile sur le lit, je regarde le temps qu'il fait dehors à travers la fenêtre en fer forgé. Je me sens bien, le vent glacé souffle gentiment pour me dire que j'ai tort d'avoir dormi avec un caleçon et un maillot. Entre temps, je mange le temps pour décevoir les heures, les minutes et aussi les secondes. C'est rare au petit matin, de m'entendre respirer. Aucune odeur ne me monte au nez si ce n'est celui de mon existence, par le simple fait que je pense. Sous ce moustiquaire un peu troué, je m'autorise à penser sur le mouvement de la vie. Je crois bien que le mouvement de la vie est palpable. Le grand mouvement est une fête nationale. Pour se projeter dans la mobilité, j'appelle deux mots à se montrer. Effectivement, ils sont deux verbes ; un verbe du premier groupe et un verbe du deuxième groupe. Paradoxalement, les sujets ne peuvent p...

Protège-moi

  J'articule ma pensée pour venir vers toi avec des mots justes. J'ai creusé dans ma maison et dans la tienne "un puits d'espoir". Il existe aucun chemin qui ne soit plus réconfortant que celui de l'espérance, Céline. Entre autres, il faut dire qu'aucun voyage n'est trop long tant que l'on trouve ce qu'on cherche. De toute façon, c'est le voyage qui est intéressant, et c'est en effet, l'aller au visage nu et le retour dans son allure d'une énigme à la Dany Laferrière qui ouvre une fenêtre sur le monde que je donne à voir. Cela, te plairait-il de partager un soleil chaque matin ? Cela, te plairait-il de boire du café avec moi à l'avenue du temps qui passe vite ? Durant les jours à venir, je compte écrire une chronique sur la naissance du désir. N'est-ce pas intéressant ? Crois-moi sur parole Céline, je ne prends pas un langage faux. La nature désire autant que moi, que tu abuses de ma jeunesse. J'ai compris ton reg...